Monaco a hâte d'y être

Monaco brûle de prendre sa revanche sur la Juventus après avoir soutenu la comparaison à l'aller (1-0) grâce au punch de ses jeunes, mais il faudra plus d'efficacité pour voir les demi-finales de Ligue des champions.

. Optimisme
"Tout l'équipe est prête à jouer le match retour dès demain!" promet Andrea Raggi dans les couloirs du Juventus Stadium. Capitaine d'un soir, le défenseur italien retient surtout que "Monaco a joué au même niveau que la Juventus" et "a fait preuve de grand caractère". "Il reste un match et nous restons optimistes", assure Dimitar Berbatov. Il estime que son équipe a "parfaitement joué". "Nous savons maintenant que nous pouvons le faire", conclut l'attaquant bulgare. Monaco a hâte d'y être


. Vitesse et puissance devant
Les raisons de l'optimisme, l'ASM les puise dans le gros match de ses deux contre-attaquants, Anthony Martial, excellent pour conserver la balle, et la flèche Yannick Ferreira-Carrasco, a qui il manque un brin de lucidité au bout de son épée. Admiratif, l'entraîneur de la Juve, Massimiliano Allegri, apprécie la "technique et la puissance physique" des "jeunes attaquants de Monaco, ils sont très bons". Certes, "les équipes italiennes défendent bien, prévient le Belge Ferreira-Carrasco, ce sera dur de marquer au retour, il faudra profiter de nos occasions". Monaco devra faire le jeu et aura moins de contres à dispositions, mais a plusieurs fois fait peur aux Bianconeri mardi, et la charnière Leonardo Bonucci-Giorgio Chiellini, un peu lente, peut souffrir de leur vitesse.


. Kondogbia, le Pogba de Monaco
L'équipe de la Principauté pourrait construire son succès au milieu. Joao Moutinho sait organiser le jeu avec calme, l'entrée incisive de Bernardo Silva, après la blessure de Nabil Dirar, juste après la pause, pourrait donner des idées à Leonardo Jardim, et Jérémy Toulalan devrait être rétabli pour le match retour, mercredi. Mais surtout Monaco compte sur Geoffrey Kondogbia, qui a tapé dans l'oeil des Italiens. Les commentateurs locaux le comparaient à Paul Pogba, qui va encore beaucoup manquer à la Juve au match retour. Kondogbia presse pour trois, ressort parfaitement les ballons et n'a que des bonnes idées quand il passe à la phase offensive. S'il joue un match du même tonneau au retour, Monaco peut y croire.

. La science de Jardim
Les Transalpins ont également apprécié la science tactique de Jardim, digne du "calcio". L'entraîneur a posé beaucoup de problèmes à Allegri, qui a répété que l'ASM était "très bien organisée", vertu cardinale en Italie. Mené 1-0, il a complètement changé son système, sortant un défenseur (Raggi) pour un attaquant (Berbatov) et intervertissant pas moins de cinq positions de joueurs sur la pelouse. Le changement s'est tout de suite fait sentir, Monaco s'est créé deux occasions, non plus sur des contres mais en avançant, ce qu'il devra désormais faire au retour.

. Le complexe de Louis II
L'ombre d'une relative inefficacité dans son stade plane sur ces raisons d'y croire. Mais Allegri lui-même se charge de la démentir. "Arrêtez de dire que Monaco est moins bon à domicile, c'est absolument faux", martèle-t-il. Lors de sa légendaire campagne de 2004, l'ASM avait renversé contre le Real Madrid (3-1) la défaite de l'aller (4-2), dans son dernier quart de finale de Ligue des champions. Il lui faudra faire preuve de plus de réalisme qu'en L1, où elle reste sur deux nuls contre Saint-Étienne (1-1) et Montpellier (0-0). "Il faut faire preuve d'efficacité, prévient Jardim, mais nous avons montré une belle image de notre équipe". De quoi rester optimiste.

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